Nubian Indigo met en scène des archéologues qui découvrent des traces du passé (entre autres des dessins) enfouies dans les sables auxquelles ils substituent des traces photographiques, parmi d’autres. Entre interprétation des signes découverts et empreinte idéologique des inscriptions laissées, naît une tension entre des imaginaires contradictoires et complémentaires, aux confins des histoires individuelles et de l’Histoire. Nous étudierons comment ces imaginaires se nourrissent mutuellement et/ou s’affrontent, comment le corps des témoin s’en fait le vecteur (à la faveur des histoires oubliées, tronquées et/ou falsifiées) et comment les romans de Jamal Mahjoub font place à ces traces, qui se font écho d’un roman à l’autre, en créant une écriture que l’on pourrait qualifier de nomade.