Dans notre communication, nous aborderons un exemple type d’intermédialité : 1) Un homme partage du pain et du vin. 2) Ses amis décident de refaire ce geste en mémoire de lui. 3) Des auteurs mettent en scène le geste original dans une fiction qu’ils imaginent. 4) Des communautés, plus ou moins organisées, transforment le récit en une célébration. 5) Elles codifient par écrit le déroulement de ce rite. 6) Quelqu’un a l’idée de peindre cette (s)cène. Ce qui nous donne au moins 4 systèmes de signes : des signes que l’on goûte, des signes que l’on lit, des signes que l’on entend et des signes que l’on regarde. Spécifiquement, nous traiterons des aliments figurant sur le Cenacolo de Léonard de Vinci et sur les copies, les parodies, les pastiches et les réinterprétations qui en ont été faits, dans la peinture, dans la photographie, dans les séries télévisuelles et dans la publicité. Nous aborderons donc le système de signes « représentation visuelle des aliments de la dernière cène » pour découvrir : 1) De quoi les Dernières Cènes sont-elles la représentation (Du geste initial ? Du récit évangélique ? Du rite institué ? Des images qui les ont précédées ? D’aucun de ceux-ci ? Ou de chacun ? Et à quel degré ?). 2) Comment elles dévoilent ou elles recouvrent, comment elles transmettent ou elles remplacent les systèmes de signes que forme le récit biblique du dernier repas de Jésus et les célébrations de la communion chrétienne. 3) Comment elles réfèrent les unes aux autres. 4) Quelle est leur narrativité propre ? 5) Comment elles stimulent l’imaginaire du spectateur. 6) Quel est l’effet retour que ces images provoquent sur la compréhension des récits des évangiles et de la célébration de la communion chrétienne ?