Lundi 22 août
- 9h00 : Ouverture du congrès, Bertrand Gervais, Dominic Hardy
- Conférence d’ouverture :
Laurier Lacroix (CRILCQ, Département d’histoire de l’art, Université du Québec à Montréal)
Le Refus imaginaire
Lieu : salle DS-R510, 320, rue Ste-Catherine, coin Sanguinet
Le récit de l’accès de la société québécoise à la modernité a été marqué par un acte devenu mythique : la publication en 1948 du manifeste Refus Global par un groupe de jeunes artistes réunis autour du peintre Paul-Émile Borduas. Exemple de la force du noeud texte / image s’il en est un, ce document et les transformations sociales et artistiques qui lui sont associées ont eu pour effet d’inscrire le Québec dans la voie d’une libération de son passé.
Or, cette représentation que la société québécoise s’est faite d’elle-même en masque d’autres, refusées à leur tour dans l’imaginaire collectif (par ex. présence de communautés autochtones, nordicité, américanité). Pour le Québec, le prisme de ses créations artistiques pose la question de l’empêchement ou de la déviation de la constitution d’un imaginaire commun. Il y a lieu de se demander comment cet imaginaire pourrait se construire en l’absence d’images communes et partagées, dans un récit historique
sans événements. Des représentations peuvent-elles prendre forme et participer au développement d’un imaginaire social ? Comment pourrait-on être Québécois ?
Laurier Lacroix
Laurier Lacroix est professeur associé au département d’histoire de l’art à l’UQAM. Ses intérêts de recherche portent sur les collections publiques et l’art au Québec et au Canada avant 1940 et sur des questions liées à la poïétique et à l’historiographie. Parmi ses réalisations, notons les expositions et les catalogues comme Peindre à Montréal entre 1915 et 1930 (1996), et les rétrospectives consacrées à Ozias Leduc (1978 et 1996) et à Suzor-Coté (1986 et 2002). Il poursuit une recherche sur les fonctions de l’art en Nouvelle-France et sa réception. Il s’intéresse également à l’art contemporain et a agi comme commissaire d’expositions des oeuvres d’Irene F. Whittome (1990, 1998, 2004), Pierre Dorion (2002), Guy Pellerin (2004), Robert Wolfe (2006) et Micheline Beauchemin (2009). Récipiendaire du Prix Carrière de la Société des musées québécois (1997) et du Prix Gérard-Morisset (2008), Laurier Lacroix est membre de la Société des Dix depuis 2005.
OUVERT AU PUBLIC
- 19h00 : Vin d’honneur
Lieu : Centre de design de l’UQAM, Pavillon de design, Salle DE-R200, 1440, rue Sanguinet, coin Sainte-Catherine.
• Lancement des actes du congrès AIERTI 2008 et Remise du Prix Max Nänny pour le meilleur article sur les rapports entre texte et image.
• Avant-première de l’Expo Lino - Commissaire : Marc H. Choko, École de design de l’UQAM
- Expo LINO, Du 31 août au 30 octobre 2011
Est-il possible en 2011 de faire un travail de création graphique destiné au grand public, voire publicitaire, de grande qualité ? Peut-on conjuguer commande et intégrité ? Et en vivre ? L’Expo LINO, produite en collaboration avec Marc Choko, professeur titulaire à l’École de design de l’UQAM et ancien directeur du Centre de design, répond à ces que-stions de manière exemplaire à travers les 12 ans de création de ce jeune graphiste au talent exceptionnel. Présentant 40 affiches, 40 planches graphiques originales, des publicités, des livres, des brochures et des animations, elle illustre la profondeur de sa réflexion et l’homogénéité de sa démarche artistique sans concession, quel que soit le produit réalisé. L’exposition du Centre de design sera complétée par des affiches et publications exposées dans le hall de la Grande Bibliothèque du 30 août au 2 octobre 2011.
Pour en savoir plus : http://www.centrededesign.com/2011-2012/expo-lino.html
ÉVÉNEMENT RÉSERVÉ AUX CONFÉRENCIERS
Mardi 23 août
- 18h00 : Cocktail et visite en avant-première
Cocktail et visite en avant-première du nouveau pavillon d’art canadien du Musée des beaux arts de Montréal (MBAM) (renouvellement total de la collection permanente, rénovation de l’église et de ses vitraux Tiffany)
Conférence de présentation par Nathalie Bondil, directrice du MBAM.
Lieu : Pavillon Claire-et-Marc Bourgie, 1339, rue Sherbrooke Ouest
Comment s’y rendre : Autobus 24, Métro Guy-Concordia ou Peel
Le Musée des beaux-arts de Montréal - Le musée se réinvente en 2011
Nathalie Bondil, historienne de l’art de formation, de nationalités canadienne et française, a été nommée directrice du Musée des beaux-arts de Montréal en janvier 2007.
Fort de ses 150 ans d’histoire, le Musée des beaux-arts de Montréal continue de grandir. La conversion de l’ancienne église Erskine and American en pavillon d’art québécois et canadien et en salle de concert constitue une solution originale à la préservation d’un patrimoine architectural urbain. Avec ses magnifiques vitraux Tiffany, la nouvelle salle de concert souligne les liens qui unissent désormais les arts et la musique au coeur de la programmation du Musée. Enfin, l’ouverture de nouvelles galeries dédiées à l’art québécois et canadien a permis au Musée de redéployer ses autres collections – cultures anciennes, arts décoratifs et design, beaux-arts des maîtres anciens à l’art contemporain – dans ses trois autres pavillons. La directrice et conservatrice en chef, Nathalie Bondil, présentera les stratégies innovatrices mises en oeuvre pour appuyer cette nouvelle vision axée sur la pluridisciplinarité : conception architecturale et scénographie, publications, programmes éducatifs.
ÉVÉNEMENT RÉSERVÉ AUX CONFÉRENCIERS
Mercredi 24 août
- Visite au Centre de conservation de Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Entre le lisible et le visible : présentation commentée d’une sélection d’oeuvres tirées de la collection de livres d’artistes et d’ouvrages de bibliophilie de BAnQ
La Collection patrimoniale de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) compte près de 3000 livres d’artistes, livres-objets, éditions d’artistes, albums d’estampes et ouvrages de bibliophilie. Le livre d’artiste est une oeuvre d’art, l’un des nombreux modes d’expression pratiqués par les artistes. Il conserve un lien avec le livre par la forme, le texte ou la fonction, de même que par l’association occasionnelle de l’artiste à l’écrivain ou à l’artisan du livre (typographe, imprimeur, relieur). Les livres d’artistes font appel à des techniques de réalisation très variées. La pluridisciplinarité croissante des pratiques artistiques contribue à l’apparition de nouvelles approches. Quant aux ouvrages de bibliophilie, ils sont conservés en raison de leur rareté et de la qualité de leur conception et de leur fabrication : usage de papier artisanal, illustrations remarquables, reliure soignée, etc.
Point de rendez-vous : UQAM, Salle R-R120, à 9h00
Centre de conservation
Adresse : 2275, rue Holt, Montréal (Québec) H2G 3H1
Mercredi 24 août, 10h30
Durée de la visite : entre 60 et 90 minutes
Coût : 25 $ par personne
Nombre maximum de personnes : 30
PLACES LIMITÉES
- Montréal en peinture : la ville vue par les peintres
(Cette visite est offerte en français seulement)
Explorer Montréal à travers les yeux des peintres qui l’ont aimée, c’est poser un nouveau regard sur la ville et sur son histoire. Marc-Aurèle Fortin, Louis Muhlstock, Jack Beder, Marian Dale Scott et Adrien Hébert, parmi d’autres, ont été des observateurs extraordinaires d’un passé aujourd’hui disparu. Présentant leurs œuvres dans les lieux mêmes qui les ont inspirées, le circuit propose à la fois la découverte d’artistes passionnés par la ville et une réflexion sur la transformation de certains quartiers, qu’il s’agisse du port, du Red Light ou de Hochelaga- Maisonneuve.
Circuit présenté par le Collectif d'animation urbaine L’Autre Montréal (http://www.autremontreal.com/index.html)
Mercredi 24 août 2011, 9 h 30-12 h 30.
46 personnes maximum, autobus scolaire, 25$ par personne.
Point de rencontre : Salle DR-200 à 9h00
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- Le Musée d’art contemporain de Montréal est heureux de se joindre à l’UQAM et au congrès IAWIS / AIERTI pour présenter la grande conférence de John O’Brian.
19h00 : Grande conférence
Invité spécial : John O’Brian, University of British Columbia
“Representing the Nuclear Imaginary”
La conférence sera donnée en anglais, mais les échanges avec le public se dérouleront en français et en anglais.
« Cette conférence examine des points d’intersection entre les événements nucléaires, l’imaginaire et la photographie depuis 1945. “ La possibilité de la fin des temps ”, remarquait Hannah Arendt dans son livre Du mensonge à la violence, formait la “ première expérience définitive dans le monde ” pour la génération des années 1960. Ceux qui sont nés pendant la Seconde Guerre mondiale, ceux qui vécurent lors des bombardements d’Hiroshima et Nagasaki, sont psychologiquement disposés à faire un retour constant au site de cette catastrophe. Mon propre retour s’est effectué surtout par le moyen de textes et de photos. Bien que les chercheurs en physique nucléaire aient de manière générale hésité à en convenir, textes et photos ont aussi joué un rôle dans la formation de leur propre imaginaire. Depuis le projet Manhattan, les menaces associées aux armes atomiques et à l’énergie nucléaire ont été constamment minimisées par les autorités “ techno-scientifico-militaro-diplomatiques ” (le mot célèbre est de Jacques Derrida), et soustraites à tout examen par le public. Les narrations nucléaires que les photos ont aidé à produire sont rarement simples. Les images des bombes atomiques jumelles “ Little Boy ” et “ Fat Man ” circulent encore sinistrement dans nos esprits, tout comme les retombées radioactives générées par Hiroshima, Nagasaki, et par les essais nucléaires subséquents, circulent encore dans nos corps. Une mine canadienne à Port Radium, sur les rives du Grand lac de l’Ours, dans les Territoires du Nord-Ouest, est à l’origine du minerai d’uranium utilisé dans les bombes destinés au Japon. Un autre projet atomique canadien, le réacteur nucléaire CANDU, développé à Chalk River, en Ontario, avec pour mandat la production d’énergie nucléaire à des fins civiles, à servi comme source de plutonium pour le programme d’armement nucléaire de l’Inde. Le champignon atomique, métasymbole du spectacle nucléaire, est enjolivé de contenu canadien. Mais comment figure-t-il dans l’imaginaire canadien ? Pour filer la métaphore, la feuille d’érable est-elle estampée sur tout le champignon atomique, ou bien seulement sur une partie ? » (John O’Brian)
John O’Brian est professeur d’histoire de l’art et professeur agrégé du Peter Wall Institute for Advanced Studies à l’Université de Colombie-Britannique. Il a abondamment publié sur l’histoire, la théorie et la critique de l’art moderne, s’intéressant en particulier à l’institutionnalisation du modernisme en Amérique du Nord. Dès 2008, pour une période de trois ans, il a dirigé la chaire Brenda et David McLean d’études canadiennes. Pendant son mandat, il a examiné les rapports entre la photographie et l’âge atomique au Canada. Sa recherche s’inscrit dans le cadre de Camera Atomica, un projet de vaste envergure sur la photographie, consacré au nucléaire en Amérique du Nord et au Japon et subventionné par une bourse du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada. Camera Atomica est également le titre d’une exposition que John O’Brian prépare pour le Musée des beaux-arts de l’Ontario. Atomic Postcards: Radioactive Messages from the Cold War (Intellect Books), écrit en collaboration avec Jeremy Borsos, a été publié en 2011 pour l’occasion.
Parmi d’autres ouvrages de John O’Brian sur l’institutionnalisation et la réception du modernisme, mentionnons Beyond Wilderness: The Group of Seven, Canadian Identity, and Contemporary Art, dont il a codirigé la publication avec Peter White (McGill-Queen’s University Press, 2007) ; Ruthless Hedonism: The American Reception of Matisse (University of Chicago Press, 1999) ; Voices of Fire: Art, Rage, Power, and the State, dont il a codirigé la publication avec Bruce Barber et Serge Guilbaut (University of Toronto Press, 1996) ; The Flat Side of the Landscape (Mendel Art Gallery, 1989) ; Degas to Matisse (Abrams et Harvard University Art Museums, 1988), ainsi que David Milne and the Modern Tradition of Painting (Coach House Press, 1983). Il a également été responsable de l’édition en quatre tomes de Clement Greenberg: The Collected Essays and Criticism (University of Chicago Press, 1986 et 1993).
Lieu : Cinquième Salle de la Place des Arts, entrée par le Musée d’art contemporain de Montréal : 185, Sainte-Catherine Ouest, métro Place-des-Arts
OUVERT AU PUBLIC, ENTRÉE GRATUITE
Jeudi 25 août
- 12h00 : Assemblée générale de IAWIS / AIERTI
Lieu : UQAM. Salle DS-R510
- 19h30 : Soirée bleuOrange (http://revuebleuorange.org)
Lieu : Galerie de l’UQAM, 1400, rue Berri (angle Sainte-Catherine, corner Ste. Catherine), Pavillon Judith-Jasmin, salle J-R120
Avec les artistes suivants en art médiatique & hypermédiatique :
Sébastien Cliche & Johanne Jarry
Marc Veyrat & Franck Soudan
John Cayley
Jhave + Alice v/dk
Alexandra Saemmer
Myriam Lambert
Grégory Fabre
Alexandre Quessy
Éric Lint
OUVERT AU PUBLIC, ENTRÉE GRATUITE, BAR PAYANT
Vendredi 26 août
- 18h30 : Banquet de Clôture
Lieu : Salle Memorial, Temple Maçonnique de Montréal, 1850, rue Sherbrooke Ouest (angle Saint-Marc, corner St. Marc), Métro Guy-Concordia
Sur réservation seulement. Date limite pour l’inscription : Le mardi 23 août, à midi au D-R200
PLACES LIMITÉES
40$ PAR PERSONNE
En tout temps
- Paisajes
Paisajes est une oeuvre multimédia à voir au CDEx pendant toute la durée du congrès.
L’artiste en multimédia Sébastien Cliche présente cette oeuvre interactive conçue à partir du texte Paisajes de Johanne Jarry.
Le Centre de diffusion et d’expérimentation (CDEx) est situé au coin des rues Saint-Denis et Sainte-Catherine.
À l’écran, la pièce se déploie en un diagramme fait de cellules qui présente le territoire à investir. Chacune des cellules est constituée d’un fragment du texte, écrit ou narré, accompagné de son écho visuel ou sonore. Circulant dans l’oeuvre, le lecteur s’engage dans une expérience sensible. Ses choix enclenchent des sons, des images, des phrases ou des voix. Sa lecture se trame à même ces différentes compositions sonores, visuelles et textuelles qui se croisent et se chevauchent de façon aléatoire. Le hasard joue un rôle important dans la structure de l’oeuvre de Sébastien Cliche, mais les compositions avec lesquelles l’artiste répond au texte ne relèvent pas de l’improvisation; elles donnent forme à sa lecture de Paisajes, dans un rapport au présent, aux détails, et à la mémoire. Tout ici est une question de rythme, d’écarts et de rapprochement. L’oeuvre crée une dynamique d’ensemble qui défait la linéarité au profit de liens par lesquels s’ouvre la lecture. Le lecteur, par la façon dont il trace son parcours, agit sur l’oeuvre comme un
monteur d’images. Chaque proposition sonore, visuelle ou textuelle est un seuil à partir duquel entrer dans un autre espace que nous appellerons, pour rester dans le langage cinématographique, le hors-champ.
Il est possible d’expérimenter cette oeuvre interactive créée à partir de Paisajes, ainsi que d’autres oeuvres de Sébastien Cliche, à l’adresse suivante : www.particulesenmouvement.org