Je suis une légende, 28 jours plus tard, La Possibilité d’une île, La Route : ces productions littéraires et cinématographiques ont pour point commun de réactiver la figure du savant fou, l’aspect sombre du mythe prométhéen, en développant non pas l’expérimentation, réduite à portion congrue quand elle n’est pas inexistante, mais ses conséquences apocalyptiques : la fin de l’humanité.
Outre les angoisses suscitées par la science, ces productions interrogent les rapports humains, mis à nu dans des situations extrêmes que mettaient jadis en scène les films de guerre, que la politique moderne a éloigné du quotidien occidental. Apparaît alors la profondeur du drame, se révèle ainsi la nature de la « Révélation » : la peur de l’autre, l’animalité intrinsèque à l’homme et sa solitude. Irréductible et essentielle. À travers l’errance et la représentation des espaces, nous nous proposons ainsi de montrer qu’au-delà de l’apocalypse de l’humanité, il s’agit d’une apocalypse de la « caritas ».