Auteur / Author:
Bernard ANDRIEU (Faculté du sport Nancy-Université/UHP, EA 4360 APEMAC/ EPSa Metz, France)
Date:
Vendredi 26 Août 2011 - 9:00
L’immersion dans la nature ou dans un je virtuel est-elle une fusion du corps dans la sensation jusqu’à la con-fusion entre l’image et le réel. Le désir de s’immerger en s’abandonnant, en perdant le contrôle, ouvre le corps poreux à son écologisation. L’incorporation des techniques et des objets participe des modes de subjectivation : s’auto-santer est désormais une possibilité de devenir hybride, de se régénérer, de se prothéser, de s’implanter et de s’améliorer par l’installation dans et sur le corps d’aide à la perception et à l’action. Loin de remplacer l’homme dans un post-humanisme désincarnant le sujet, la subjectiv-action hybride utilise les temporalités, les plasticités et les mobilités de la matière corporelle pour l’informer par des modifications écologiques de son milieu.
Mais l’hybridation est-elle un moment de l’immersion du corps dans un nouvel imaginaire ou seulement une fantaisie trans-humaniste ? À travers le corpus de l’écologie corporelle des pratiques (virtuel, sexualité, engagement corporel) nous décrirons ce moment de bascule entre écologies holistes et expérience en 1ère personne : Consommer de manière responsable sans immersion dans le produit revient à négliger sa densité, son origine et son trajet jusqu’à notre corps. Au lieu de nous corpocentrer, il convient de se retrouver dans les éléments : les éléments pénètrent notre corps nous écologisant à l’instant même de la respiration, du goût, de la chaleur ou de la profondeur.